Les tiques
Des mesures préventives
La prise de conscience du risque majeur que constitue pour l’homme et l’animal l’augmentation des maladies transmises par les tiques est un fait relativement récent…Toujours dans le domaine de la PRÉVENTION, lors d’activités en extérieur, nous vous invitons à prendre quelques mesures de précaution.
• Eviter les herbes hautes, fourrés, buissons, fougères.
• Préférer les vêtements clairs, qui permettent de mieux repérer les tiques.
• Insérer le pantalon dans les chaussettes.
Mais il faut être réaliste : les tiques sont tellement petites qu’elles se glissent facilement sous tout type de vêtement.
• Utiliser préventivement un répulsif corporel adapté, comme le CLAKO-TIQUES disponible sur notre boutique.
• Il est indispensable de s’inspecter minutieusement le corps et le cuir chevelu dès le retour d’une activité en milieu naturel : randonnée, jardinage, etc.
• Retirer le plus tôt possible une éventuelle tique à l’aide d’un tire-tique, et non d’une pince, et sans jamais utiliser de produits (éther, huiles, etc). Les pinces et les produits accroissent le risque de régurgitation de borrélies par la tique. Par ailleurs, le risque de transmission d’agents pathogènes à l’hôte augmente en proportion de la durée d’accrochage de la tique. Plus vite elle est repérée et retirée, mieux c’est.
• Pensez à inspecter aussi vos animaux de compagnie !
Une vidéo réalisée par l’Université de Strasbourg
Les risques de contamination
En Europe, 2 à 40 % des tiques seraient contaminées par Borrelia, la bactérie responsable de la maladie de Lyme. Présentes dans les forêts tempérées européennes, les tiques vous transmettent des agents infectieux lorsqu’elles se nourrissent de votre sang. Selon les dernières études, les risques de contamination ne seraient que de 5 à 6 %. Mais qui dit contamination ne dit pas forcément maladie ! Il existe trois cas de figure :
- Les porteurs « sains » de la bactérie : il s’agit de personnes qui ont été contaminées par Borrelia mais avec un système immunitaire suffisamment fort pour lutter contre la bactérie lorsqu’elle se manifeste.
- Les personnes contaminées et diagnostiquées tôt, chez qui un traitement antibiotique et le système immunitaire parviennent à mater la bactérie.
- Les personnes contaminées, diagnostiquées trop tard ou dont le système immunitaire est trop affaibli pour que le traitement antibiotique soit efficace.
Il est donc possible que vous soyez contaminé par la bactérie… sans être malade !
Comment savoir si vous avez été piqué ?
La piqure de tique provoque parfois une démangeaison qui alerte et permet donc d’enlever rapidement la tique à l’aide d’un tire-tique pour ne pas laisser fichée le rostre de l’animal…Cette démangeaison n’est pas systématique et la piqure peut passer inaperçue car la nymphe, très petite lorsqu’elle vous pique, grossit peu lors de son repas de 3 à 5 jours. Pour être sûr ou non d’avoir été piqué, il faut ausculter votre corps systématiquement après une balade ou un passage dans une zone à risque.
Que penser des vaccins proposés en prévention ?
Il n’existe aucun vaccin contre la borréliose de Lyme. Un vaccin contre l’encéphalite à tiques est conseillé pour les personnes qui se rendent régulièrement en forêt. Il protège uniquement contre un virus mais pas contre les borrélies (les différentes formes de la bactérie Borrelia).
Que faire après une piqure ?
Si vous découvrez une tique sur votre corps, il faut agir. Le bon geste : la retirer le plus vite possible, désinfecter la zone touchée et surveiller. Comment procéder ?
- Ne déposez aucun produit sur la tique avant son extraction : tout stress chimique (huile, alcool, insecticide) ou physique (chaleur, grattage) peut exciter la tique, qui peut cracher sa salive pour s’extraire. Or c’est par sa salive que la tique vous infecte.
- Utilisez un tire-tique (et pas une pince qui pourrait couper la tique et ne pas la retirer entièrement), en pressant au plus près de la base de la tique et en tournant comme si vous vouliez la dévisser.
- Une fois la tique retirée, désinfectez minutieusement la morsure.
- Le risque de contamination est inférieur à 3 % si la tique est enlevée dans les 12 à 24 heures suivant la piqure.
Quels sont les signes d’une infection ?
Le seul signe visible de l’infection est l’apparition d’un érythème migrant : une tache rouge qui s’étend progressivement en cercle autour de la morsure. Il confirme à lui seul la contamination et il est inutile de faire un test de dépistage immédiatement après son apparition. Les tests disponibles actuellement ne sont pas assez sensibles pour détecter la bactérie à ce stade précoce de la contamination.
Si un érythème migrant apparaît, vous devez impérativement vous rendre chez votre médecin pour débuter un traitement antibiotique de 3 semaines. C’est le meilleur moyen de détruire les borrélies et les autres bactéries transmises par les et tiques. Les médecins recommandent la doxycycline pendant 21 jours. Dans des cas particuliers comme les femmes enceintes et les enfants, l’azithromycine ou l’amoxicilline sont indiquées. Consultez votre médecin traitant avant tout traitement. La surveillance du patient auprès de ce dernier est impérative pour vérifier l’absence de symptôme. La disparition de cette tache au bout de quelques semaines ne marque pas la mort des bactéries. Chez 20 % des personnes infectées, de multiples symptômes peuvent apparaître dans les semaines ou les mois qui suivent, souvent associés à une neuroborréliose : forts maux de tête, douleur lancinante dans un bras ou une jambe, paralysie du visage, etc. Dans ce cas, un dépistage et un traitement sont nécessaires.
Et si je n’ai pas de symptôme ?
L’apparition d’un érythème migrant n’est pas systématique et la contamination peut passer inaperçue (dans 33 à 64 % des cas ) ! Pourquoi ? Cela est dû à la nature même de la bactérie Borrelia. Cette bactérie s’installe au sein même de vos cellules et se multiplie très lentement. Résultat : votre système immunitaire peut tout simplement ne pas la voir, vous n’avez pas de symptômes de réponse à l’infection, et Borrelia continue de s’installer silencieusement dans votre corps. Il se peut également que vous soyez infecté mais que votre système immunitaire soit suffisamment fort pour lutter contre la bactérie. En l’absence de symptôme, inutile de faire un dépistage.
Pour les moins chanceux…
Chez certaines personnes infectées qui n’ont pas été diagnostiquées ou l’ont été trop tardivement, les bactéries se sont cachées dans des cellules et attendent le moment venu.
Dans les mois suivants, ces intruses peuvent attaquer les articulations, le cœur, les yeux, la peau et le cerveau. Les problèmes d’errances médicales sont liés à des borrélioses non détectées dès les premières phases, et à des bactéries installées dans différents organes qui diminuent l’efficacité du système immunitaire.
Le diagnostic devient alors important pour différencier la maladie de Lyme d’autres pathologies comme la sclérose en plaques, la fibromyalgie ou d’autres pathologies infectieuses ou neurologiques. Mais c’est là que les choses se compliquent avec les tests proposés.
Quel test faire après une piqure ?
La majorité des tests s’effectuent sur du sérum ou du plasma et sur des échantillons de sang. Si vous vous êtes fait piquer par le passé, il est inutile de demander une analyse sanguine pour savoir si vous avez été infecté. La présence d’anticorps contre Borrelia démontre un contact avec la bactérie, mais ne permet pas de déterminer si la maladie est active ou non. Un test sanguin positif isolé, sans symptôme, ne constitue jamais une indication pour un traitement.
Vous devez faire une analyse sanguine pour le diagnostic uniquement si vous avez un érythème migrant ou présentez des symptômes (fatigue chronique, douleurs, manifestations articulaires, musculaires, cardiaques, ophtalmologiques, neurologiques, psychiatriques etc.) quelque temps après une piqure.
Le test ELISA et le test de confirmation Western-Blot
Ces tests officiels reposent sur la recherche d’anticorps spécifiques de Borrelia, également appelés immunoglobuline (Ig). Les anticorps peuvent être de type M (les précoces) ou de type G (les garde-mémoire). 3 à 5 semaines après la morsure, les IgM apparaissent. Les IgG sont présents 6 à 8 semaines après la contamination. Les anticorps reconnaissent des molécules présentes à la surface de la bactérie pour cibler l’attaque du système immunitaire.
Le test et les analyses sont réalisés en deux temps. Une première technique (la technique ELISA) mesure le nombre d’anticorps spécifiques à Borrelia présents dans votre sang. Cette technique ayant une sensibilité moyenne, elle peut donner des résultats faussement négatifs.Car en fait la sérologie des tests a été calibréepour que la maladie reste officiellement une maladie rare, avec un verouillage fixé à priori, imposant que le test ne dépiste pas plus de 5% de malades dans la population générale.
Pour éliminer ces résultats, un test de confirmation qualitatif (Western-Blot) est effectué avec des antigènes de plusieurs espèces de Borrelia. Vos anticorps se fixent sur des antigènes synthétisés et séparés selon leur poids. Ce procédé permet de mesurer avec plus de précision la quantité d’anticorps IgG et IgM développés dans votre sang et d’identifier l’espèce de Borrelia responsable de l’infection.
Le test ELISPOT
Ce test, plus difficile à réaliser que le test ELISA, repose sur la réaction de vos cellules tueuses : les lymphocytes T. On les prélève dans votre sang et on les expose à un ou plusieurs antigènes de Borrelia pour observer leur réaction. S’ils réagissent rapidement, c’est qu’a priori la maladie de Lyme est active dans votre organisme. Sans réaction, la maladie est inactive. Plus sensible que le test ELISA, ce test est le seul test à ce jour capable de déterminer si vous avez une maladie de Lyme active ou non.
Le laboratoire Barla à Nice est le seul à tenir la promesse de l’analyse des échantillons en 24 heures. Il est partenaire avec 30 laboratoires en France qui peuvent vous fournir les kits d’analyse et vous épargner les 25 € de frais de port. Il faut demander à une infirmière de pratiquer la prise de sang et de vous envoyer le tout par la poste. Avec les laboratoires partenaires, les coursiers se chargent de faire parvenir votre prélèvement en 24 heures.
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Pour résumer
- Si un érythème migrant apparaît après une morsure : inutile de faire un test. Rendez-vous chez votre médecin pour débuter un traitement adéquat.
- Si vous n’avez pas d’érythème migrant mais des symptômes de la maladie de Lyme ou d’une neuroborréliose : faites un test ELISA suivi d’un Western-Blot
- Si vous avez des symptômes persistants et que vos tests ELISA et Western-Blot sont négatifs faites un test ELISPOT.
Des méthodes alternatives existent…
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